Danser n°179 - Juillet / Aout 99
IMAGES INNÉES

Danse-image : un mariage qui dure entre des artistes et la vidéo, qui se prolonge avec le web, même si le processus de création technologique prime volontairement sur l'appréciation artistique.

Didier Mulleras
A propos des Miniatures 1 & 2

Comment adaptez-vous votre vocabulaire chorégraphique au web ?
L'écritue des corps s'inscrit dans la même voie, pour la scène ou le web. Ce sont simplement les cadres définissant la perception du public qui changent. Nous passons des contraintes scénographiques habituelle (rapport au plateau, à la durée de l'oeuvre) à d'autres contraintes d'espace et de temps liées au web: taille d'écran, format d'image, temps de téléchargement. Nous avons donc imaginé un language gestuel propre à sa restitution informatique: une danse épurée, graphique, simple, courte, qui pourrait à la fois divertir et générer l'émotion chez le spectateur en moins d'une minute.

En quoi, selon vous, une chorégraphie pour le web est-elle, ou doit-elle être différente d'un chorégraphie destinée à la scène ?
Un chorégraphe doit toujours tenir compte du cadre de lecture de l'oeuvre qu'il crée. Sur le web, l'éloignement physique entre le danseur et le spectateur mène la danse, altérant parfois l'émotion reçue. Ma conception du mouvement s'est modifiée en se rapprochant d'une certaine forme d'abstraction ou de simplicité, en considérant que sur le web, certains s'amusent, tandis qu'au même moment, d'autres s'informent ou se cultivent. C'est la règle et c'est tant mieux. A nous artistes de jouer le jeu ou pas.

Saralola

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